syndec

Soutien aux sinistrés des immeubles Marseillais

Drame de la rue d’ Aubagne à Marseille, un précédent qui met au grand jour la situation inquiétante de nombreux immeubles Marseillais.

Dans cette catastrophe, le Syndec est de tout cœur avec vous et nous vous proposons notre soutien tous les jours de 14h à 18h au numéro 04 91 54 05 45

Numéros utiles pour le soutien aux sinistrés des immeubles Marseillais

  • Pour les personnes sinistrées numéro Mairie 04 91 14 55 61 ou Allo Mairie 0 810813 813 ou à la Mairie de Secteur 61 la Canebière et aussi au 2 rue Beauvau 13001 Marseille .
  • Les avocats du Barreau de Marseille ont créé un numéro vert CARSAM/ CARPA( joignable de 9h à 17h) : 0800 500 530
  • Le SAMU SOCIAL 10 rue Ferdinand De Lesseps 13003 Marseille collecte les dons des marseillais solidaires.
  • La Ville de Marseille, les services de l’Etat, les Collectivités et tous les partenaires compétents vont créer un  » Fonds de solidarité » afin de venir en aide aux commerçants impactés par un arrêtés d’évacuation. Le numéro vert 04-91-39-34-39 a été mis à la disposition des commerçants afin d’être informés, orientés, et aidés dans leurs démarches administratives.

Morts, Immeubles effondrés, expulsions préventives. Plus de 1200 personnes sinistrés et si c’était la loi qui était responsable ?

Immeuble effondré de la rue d’Aubagne a Marseille

Les faits : D’abord ce fut la rue d’Aubagne (perpendiculaire à la fameuse Canebière) ou les immeubles aux numéros 63 et 65 s’écroulent subitement le 5 novembre tuant 8 personnes. Certains occupants miraculés expliquent : ils s’étaient bien rendu compte que leurs portes fermaient moins bien ou plus du tout et que de simples fissures s’étaient aggravées. Ils avaient signalé cela au propriétaire, au syndic et l’avaient aussi évoqué auprès des voisins .Certains avaient préféré quitter l’immeuble  .Mais c’était un immeuble ancien, les fissures c’était semblait il chronique, le charme de l’ancien et puis jamais au grand jamais aucun immeuble n’était tombé de vieillesse ? Ce n’était pas envisageable !

Puis subitement c’est le séisme, inattendu, comme si la coupe remplie était pleine, une goutte de trop dans cet automne, de mémoire d’homme le plus pluvieux depuis longtemps.
Et alors c’est la consternation devant l’impensable : les immeubles se sont écroulés et la peur gagne les occupants alentours et aussi les autorités qui dans le cadre du principe de précaution procèdent immédiatement à des évacuations dans les environs et aussi au-delà ,de pas moins de 175 immeubles du Vieux port, au Cours Lieutaud , boulevard de la Libération ,boulevard de
Strasbourg …et même du Parc Corot.

A l’heure ou des solutions provisoires, qui se prolongent sont mises en place pour les sinistrés à la rue : hôtels, gymnases, restaurant éphémère …. La solidarité s’organise dans les familles, chez les amis et les anonymes aussi nombreux pour offrir aide et soutien.

Alors on cherche les responsables, les journalistes pointent du doigt les marchands de sommeil…, l’incurie de la Mairie et si les causes étaient autres ?

Comment une telle tragédie a pu voir le jour , Essayons toutefois d’y voir plus clair et d’analyser les faits autrement que par les prismes habituels

Des raisons liées à l’age et à l’entretien des immeubles.

Un premier constat, l’Habitat Marseillais est très ancien, des maisons de pécheurs du Panier aux immeubles Haussmanniens de la rue de la République, rue Paradis… ,ils datent pour l’essentiel d’avant 1948 . Pour eux point de ferraillage et très peu de fondations.

Au sortir de la guerre en 1945 les gens peinent à se loger et une loi du 1er septembre 1948 est promulguée qui prévoit dans les villes de plus de 100 000 habitants et les communes limitrophes pour les immeubles construits avant le 1er septembre 1948 de plafonner les loyers et de donner au locataire et à ses descendants le droit au maintien dans les lieux. Marseille est concernée ! Le locataire et ses proches bénéficiant d’un droit au maintien dans les lieux, les conditions très avantageuses se prolongent d’année en année.

Puis malgré l’évolution des circonstances, les temps changent mais la loi de 1948 demeure si bien que ces biens deviennent invendables, leur location est une véritable œuvre de charité (loyers très sociaux de 3 à 5 € du m2) et surtout aucun travail n’est réalisé pendant toutes ces années faute de moyen. Comment le propriétaire souvent impécunieux pouvait il entretenir son bien et s’acquitter des impôts locaux ?

Dans ce contexte des appartements sont aussi vendus à bas prix à des personnes très modestes et la situation s’aggrave surtout si l’un des copropriétaires ne paye subitement plus ses charges. Dans ces conditions comment envisager des travaux de structure importants ?

La ville au moyen de l’ancienne société  d’économie mixte Marseille aménagement a effectué ces dernières années en particulier dans les années 2000 un travail remarquable mais de longue haleine dans les quartiers du Panier, de Belsunce .. : retrouver les propriétaires, engager des procédures, racheter les appartements dégradés et faire réaliser parfois avec les aides de l’Anah (Agence nationale d’amélioration de l’Habitat) d’importantes rénovations lourdes (loi Malraux) cela cependant n’a pas été suffisant tant la tâche était immense, les procédures longues (décret d’insalubrité de l’immeuble écroulé 2016 et l’acquisition par la ville 2016) .

Des raisons liées à la gestion des copropriétes

Et l’état du Parc Corot me direz-vous : il ne date pas d’avant le 1er septembre 48 ?

En effet nous nous heurtons pour cet ensemble immobilier à une autre cause étroitement liée au fonctionnement des copropriétés et à l’application difficile de la loi du 10 juillet 65 sur la copropriété et il n’est pas le seul !

Le constat : dans le but de créer un logement pour tous et en particulier dans les années 60 pour loger tous les rapatriés d’Afrique du Nord ont été construits de grands ensembles parfois dans l’urgence qui allaient s’avérer extrêmement difficile à gérer.

De telles immenses copropriétés demandent une gestion stricte de la part du Syndic. Il doit sans tarder poursuivre les mauvais payeurs et aussi assurer l’entretien et les réparations des lieux. Les assemblées générales de plusieurs heures sont souvent mouvementées, désertées et les travaux nécessaires refusés. L’état intérieur (parties communes) et extérieur se dégrade, l’absence de  civisme fait le reste et de dégradation en dégradation la copropriété fini par abriter des populations paupérisée qui n’ont pas choisi les lieux. Que faire dans ce contexte ? Un administrateur judiciaire est alors  désigné qui n’est pas magicien et c’est presque trop tard.

Alors se pose la question pourquoi accorde-t-on encore des permis de construire pour persister dans ces erreurs ingérables à terme ?

L’avis du Syndec

Il faut à notre avis pour permettre un gestion efficace et peu chère privilégier de petites copropriétés d’un seul immeuble, éviter les services collectifs tels que l’eau chaude et le chauffage collectifs (génère des charges collectives difficiles à maitriser) ,surveiller davantage lors de la construction les matériaux et les installations diverses qui bénéficient  de Labels pompeux mais qui s’avèrent immérités , éviter de construire dans une même copropriété des villas et des immeubles , éviter les services couteux , éviter les empilements de structure ASL / Copropriété  ,syndicat principal et secondaires (frais de gestion inutiles).

Voilà d’autres pistes à explorer pour en finir avec le langage unique et informer !